Librement-Vôtre

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04/02/2013

L'oubli ou l'acceptation

Il est une chose dont les gens pratiquent "facilement", l'oubli. Cette faculté à "ne plus vouloir penser à".

Je ne parlerai pas ici des nombreux trous de mémoire que subissent certaines personnes (mangez du poisson voyons !). Ces "petits" oublis qui nous pourrissent la vie et qui sont souvent plus liés à une inattention qu'à une perte réelle de mémoire.

Je souhaiterai parler de l'oubli volontaire. Celui que l'on pratique la plupart du temps pour ne plus revivre un moment difficile. Les études l'ont confirmé depuis déjà bien longtemps : les événements antérieurs, comme l'émotion vécue, un lieu traversé, une personne revue, peuvent assez souvent ramenés la personne à revivre un moment, qu'il soit agréable ou pas. Il est à noter que chaque souvenir qui refait surface est un souvenir qui va être modifié, et ré-enregistré par le cerveau lors d'une phase de repos. Dans ce cas là, il doit être bienvenu de modifier le souvenir, de le consolider.

Pourquoi consolider un souvenir plutôt que de le modifier réellement, l'améliorer. Peut-être premièrement pour ne pas créer un passé mensonger, il n'y a rien de plus malhonnête que de faire croire à quelqu'un qu'il n'a pas vécu tel ou tel événement, ou que ça ne s'est pas passé comme ça. Il ne faut pas omettre que chaque personne voit de ses propres yeux et par son expérience (par son passé), la personne se construit un souvenir unique.

Je pense aussi qu'il y a autre chose dans cette consolidation, quelque chose de fort. Peut-être à première vue la consolidation d'un souvenir n'est pas une bonne technique. Mais ne nous arrêtons pas là dans cette réflexion. Il me parait clair qu'un souvenir identifiable, marqué donc consolidé ne peut pas être oublié, ou alors bien difficilement. L'acceptation est donc assez incompatible avec l'oubli. C'est de là que je partirai pour penser que l'acceptation d'un souvenir peut être une bonne manière de vivre avec son passé, de prouver que l'on veut se battre.

Là où certains passent des années à essayer d'oublier des choses, à se les cacher, à se brider sur telle ou telle chose parce qu'elle évoque "le souvenir de...". Pourquoi ne pas s'engager dans une volonté d'acceptation ? Il ne s'agit pas de dire que toutes les choses que nous avons vécues, que tous nos souvenirs sont bons ou mauvais. Il ne s'agit pas non plus de les modifier par un "oubli". Il s'agit d'être conscient de ce qu'on a vécu, d'être conscient que des choses durs ou agréables ont été vues, senties, touchées, entendues et même goutées. Mais que ces choses ont une fin. En tant que fait, elles ont pris fin. Elles ne seront plus vécues, du moins plus de la même manière, avec les mêmes personnes. La seule chose qui ne prends pas fin, c'est le souvenir. Et comme une bête sauvage, si vous voulez vivre avec sans qu'elle vous attaque, il faut apprendre à vivre avec.

Vivre avec l'acceptation que nous sommes des Hommes, mammifères omnivore doués d'une mémoire à long terme comme beaucoup de nos cousins. Cette mémoire est un don. Elle engrange des bons et des mauvais souvenirs comme une machine, sans repos. Et même si la science fait de magnifiques progrès pour permettre par exemple à des victimes d'attentats, de viols ou d'autres "agressions" de vivre un peu mieux leur vie. Ces personnes ne seront jamais totalement guéries, que ça soit par l'acceptation ou par l'oubli (médicamenteux ou pas). À nous, amis, famille, copains, connaissances voire psys de les guider, de les aider et il n'y a pas de honte à vouloir être aidé.

L'acceptation est une acceptation du passé, ce n'est pas être blasé de ce qui nous entoure, de notre présent. C'est une façon de vivre les souvenirs, de les revivre, mais d'avoir conscience qu'ils sont uniques, qu'il ne se reproduiront jamais de manière identique, que notre expérience permettra de mieux les vivre, de mieux les apprécier. Ils sont ancrés et nous apprenne quelque chose : "ne pas mettre les doigts près du feu", "ce gars là est un ****", "la mort est arrivée". Que ces choses soient justes ou pas, elles nous renseignent, nous rappellent des choses évidentes ou non. Éviter le réel par l'oubli peut marcher, comme accepter le passé et vouloir vivre le présent (ou notre futur) dans son intégralité.

Note : Il ne s'agit pas dans cet article d'expliquer de manière professionnelle des faits scientifiques. Je ne suis pas psy, pas médecin. J'exprime seulement moins point de vue. Je ne crois pas qu'il y ait de solution miracle, ni de méthode infaillible ou même de technique simple. A ceux qui souhaitent oublier, je leur souhaite sincèrement bonne chance, et je leur souhaite de réussir vite et bien. Aux autres, je leur souhaite aussi bonne chance. Et à tous, du fond du cœur.

13/01/2013

Mariage pour tous...ou pas !

Ce soir, c'est l'heure des résultats : pro et anti mariage homosexuel vont faire le bilan de cette première "grosse" manifestation anti-mariage homosexuel. Certains diront que cette manif a été un succès, d'autres penseront qu'elle n'est qu'un petit défilé de mécontents. Les chiffres vont parler (encore une bataille police/manifestants...) sans vouloir dire grand chose une fois de plus. Cependant, aujourd'hui de nombreuses petites choses m'auront choqué dans les propos des manifestants et dans certains médias.

La première chose qui m'a mis mal à l'aise, c'est de voir ces nombreuses personnes dans la rue qui ont amenés leur enfant. Ces enfants n'ont pas encore la maturité de savoir ce qu'ils estiment être bon pour eux ou pas sur des questions de sexualité. Par ailleurs, combien d'entre eux auront participé à cette manif et se découvriront homosexuels ou bisexuels ?

Toujours dans le thème de l'éducation, j'ai été étonné des propos de certains parents : "Mais vous vous rendez compte s'il dit qu'il a deux papas ou deux mamans ? Les autres se moqueront de lui !". C'est sûr qu'avec une mentalité parentale comme ça, les mentalités des enfants n'évolueront pas beaucoup dans les écoles... C'est à chaque parent de dire à son enfant qu'il existe des couples différents, comme il existe des couleurs de peau différentes, comme il existe des langues différentes. Cette différence est une force. À chaque parent d'expliquer ces différences et surtout d'inculquer le respect de l'autre. C'est par l'intelligence, l'ouverture d'esprit et en se montrant neutre avec l'enfant que ce dernier doit se construire une opinion. Je jette un regard horrifié sur certaines écoles religieuses qui se prétendent enseigner le respect et qui se montrent si fermées d'esprit : enseignement d'une opinion.

Que l'on soit d'accord, cette loi doit permettre aux couples homosexuels d'avoir un peu plus de droits afin que leurs inégalités avec les couples hétérosexuels soit moins importantes (je rappelle que la PMA n'est pas dans le projet de loi actuel). Il s'agit donc d'un rajout de droit à une certaine population représentative (si l'on prend une estimation basse à 1% , ça fait quand même 650 000 personnes...). Il n'y a donc même pas de pertes de droits, ni même de modifications pour les couples hétéros. C'est un droit qui ne sera peut-être même pas perçu par les hétérosexuels.

Bien sûr le FN était là mais j'ai bien crû voir la droite dont l'UMP. Il est quand même surprenant de voir une si belle organisation politique soudée (ou pas) défiler sourire aux lèvres aux côté d'organisations comme Civitas (lien Wikipedia mais article bien fourni en sources). Bref, j'espère qu'il feront mieux pour redorer leur image...

Petit aparté mais en plein lien avec l'article : est-ce juste le terme mariage qui choque autant les foules ? Parce que si c'est juste le fait de penser religion quand on parle de mariage, il suffirait de trouver un autre terme, l'union par exemple. Le Pacs est déjà pratiqué, il n'a pas autant choqué ! Pourquoi pas alors utilisé un terme non-religieux (donc en plus totalement laïc !) pour désigner une union ? (faire "un", c'est pas joli ça ! ). Ainsi, l'union officielle civile entre deux personnes (homo ou hétéro) n'aurait plus de rapport avec les différentes religions qui pratiquent le mariage...

Sources :

03/01/2013

Free n'a pas tout compris : non à l'antipub

Je ne serai sans doute pas le seul à utiliser ce titre ;-)

Je voulais revenir sur ça : http://www.freenews.fr/spip.php?article12949

Cette option est totalement stupide et m'étonne même de la politique de Free. Il y a peut être des histoires de gros sous derrière, mais en attendant ce sont les sites qui ont peu de moyens qui vont en pâtir :

Je n'ai jamais été pour l'utilisation de publicité sur les sites mais il n'y a malheureusement que ce moyen pour compenser un peu les coûts d'un site. L'utilisation abusive et non volontaire des logiciels antipub risquent de causer leur propre perte au dépend des visiteurs qui font le choix implicite de ne pas avoir de pub. Les standards autorisaient la publicité, certains commencent à prendre des libertés sans prendre en considération le modèle économique sur lequel est actuellement Internet. Ils ne prennent d'ailleurs pas en compte non plus les avis des utilisateurs (visiteurs ou web-masters). Là où l'on prétend nous protéger, on nous protège sans notre consentement et pour ne pas améliorer les choses au final... Après la décision stupide d'Intermet Explorer, voici celle de Free.

Encore une boite qui ne prend plus en compte la neutralité du net (tous les utilisateurs sont censés voir la même chose, les mêmes pages dans les mêmes conditions). On s'éloigne malheureusement d'une utopie.

Dommage.

PS : une seule solution pour la Freebox Server, ne pas mettre à jour le firmware et faire remonter cette "anomalie" à Free.

EDIT 1 : Quand une ministre met les pieds dans le plat, ce n'est pas toujours pour dire quelque chose de "sensé", ça change enfin ? https://www.pcinpact.com/news/76476-free-adgate-fleur-pellerin-veut-bloqueur-pub-desactive-par-defaut.htm

EDIT 2 : Il semblerait que Free fasse machine arrière suite aux pressions ou tout simplement aprsè leur démonstration de force.

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