Librement-Vôtre

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03/09/2013

De l'intéret de ne pas sauter dans la gueule du loup

Depuis le retour des inspecteurs de l'ONU (et même un peu avant), des états se sont avancés comme étant près à intervenir en Syrie afin de mettre fin aux attaques de gaz chimiques contre les habitants. Je ne suis réellement pas engagé dans ce débat (peut-être à tord ?). L'intervention me parait quelque peu suicidaire et risque de finir en massacre de civils.

Mais il est d'une chose plus important que d'y aller ou de ne pas y aller : la reflexion et le dialogue.

On oublie assez vite que ces deux bases peuvent éviter de nombreux conflits et des guerres inutiles. On presse M. Obama ou M. Hollande à prendre une décision qui ne semble pas la leur. Est-ce nécessaire de se précipiter ? On les dit incapables, peu crédibles. Mais au contraire ! Leur crédibilité est nourrie par leur capacité à prendre un bonne décision au bon moment.

Cette guerre risque de durer des années, des dirigeants peuvent bien prendre quelques jours voires quelques mois pour dialoguer, discuter, voir s'il n'y  a pas moyen de faire pression sur le gouvernement syrien sans avoir recours à la force. L'intelligence est dans la réflexion, pas dans la précipitation.

Et ceux qui crient à l'incapacité de nos dirigeants à prendre une décision rapide sont les premiers à se montrer incapables de montrer une opinion pleine de bon sens.

"La nuit porte conseille", le temps aussi.

29/05/2013

Protégez vous qu'ils disaient

Plus les années passent, plus je me rend compte que certains autour de moi, autour de nous portent des "masques". Il ne serait pas réellement dérangeant qu'ils soient "quelqu'un d'autre" en grand public, mais le masque est de plus en plus porté lors de soirées, de rencontres en petit groupe. Dans des endroits où une intimité relative semble être présente sans qu'elle permette de totalement se découvrir.

Le besoin de paraître quelqu'un d'autre est une façon de se protéger, de s'abriter derrière une coquille, un rocher et paraître avoir un cœur de pierre (oui, c'était pas trop recherché ^^). Situation assez normale où celui qui se montre est "la proie" de ceux qui veulent se montrer plus que lui. Chacun semble vouloir être "plus" que l'autre, plus froid, moins "poreux" au monde extérieur. Notre apparence, le premier aperçu que l'on donne, doit être hermétique, nette, précise.

Le climat de peur qui nous est enseigné par le "Fait attention" de nos parents est sans doute une des raisons qui nous incite à ne pas prendre les bonbons d'un monsieur inconnu, à ne pas sortir seul le soir. Cet enseignement, tout à fait normal et pertinent est complété par nos différentes expériences personnelles : on échappe à un accident, on se fait embêter par une bande de voyous (si si ça existe !), on se fait plaquer par son/sa compagne ou insulter par un ami.

Tout ça nous forge notre caractère et nous fait réagir : "Mais comment j'ai pu être aussi ... ?" (je vous laisse remplir le blanc)

La prochaine fois

De la prudence, on engendre la peur et on en perd le courage (cf : Le sens de l'info - 2011/2012 : La prudence avec Michel Serres et Michel Polacco ). Et la prochaine fois, on fera attention. On fera moins confiance. On se dévoilera moins. On ne prendra plus le joli chemin où on s'est fait embêter. On se blindera, on fermera la voiture de l'intérieur. Notre expérience passée est vue, revue, revécue par nos dires, nos pensée, nos rêves (parfois transformés).

Mais qu'advient-il de nos bonnes expériences ? Nous marquent-elles d'une même empreinte sur le temps, sur notre vécu. Est-ce que parce que quelque chose s'est bien passée qu'on prendra confiance. À cette question, je répondrais sans doute positivement, et vous serez aussi d'accord avec moi. Mais est-ce au même niveau ? Est-ce que parce qu'on a eu une expérience sympa, qui vaut le coup d'être revécue que nous allons mieux nous y préparer ?

Est-ce que l'inconnue qui ne paraissait pas forcément dangereux et qu'il s'est transformé en événement heureux nous prédisposera à être plus confiant la prochaine fois ? Pas si sûr.

Bas les masques !

À ceux qui me répondrons que prudence est mère de sureté, je leur répondrais qu'elle est surtout une des origines de la peur. Et qu'elle n'est pas toujours la bienvenue. Il est temps de se montrer raisonnable, de prendre conscience d'où peut-être le danger. Oui, presque toujours le danger vient des autres. Ce voile installe des barrières entre nous, des frontières qui restent pratiques voire presque indispensables dans certains cas. Il ne l'ai pas dans l'intimité au sens large du terme. Faites confiance aux gens que vous aimez, faites vous confiance, prenez non pas le risque, mais le courage de faire ce que vous hésitez de faire. La confiance est à double sens, elle n'existe que si la réciprocité se créée et perdure. Oui, vous serez peut-être déçus par votre entourage dans certaines situations, mais vous ne pourrez pas alors vous le reprocher.

09/04/2013

La démocratie du "je-m'en-foutisme"

L'affaire Cahuzac

Deux belles histoires : d'un côté pour l'affaire Cahuzac, nous avons les médias qui nous inondent de ces chiffres (600 000€ disent certains, 15 millions disent d'autres). Une affaire importante même scandaleuse d'un homme politique comme les autres non ? C'est pourtant ce que nous disent (attention, y a plein de chiffres !). C'est une vision du monde politique qui se dégrade, et avec ceci l'envie qui se ne dit pas, d'un changement de politique.

Oui, je suis mauvaise langue, car certains le disent. Essentiellement les extrêmes qui appellent encore et toujours à une "nouvelle république irréprochable" et à la "transparence". La belle blague.

Le référendum du Rhin

D'un autre côté, ce week-end, nous avons eu un référendum dans le Rhin. Ce dernier devait approuver ou non, la fusion des deux départements. Encore là, il n'est pas question de dire que celui qui à dit non à tord ou que celui qui a dit oui à raison ( ;-) ). Le gros problème est encore le faible taux de participation (36% dans le Bas-Rhin, 37% dans le Haut-Rhin d'après Le Monde). D'accord, il peut pleuvoir et faire froid dans ces régions, mais est-ce réellement une raison pour ne pas se prendre une heure (voire moins !) pour donner son avis sur une question démocratique. C'est aussi scandaleux de voir comment se comporte des citoyens qui ont le droit à l'expression.

La critique de ce référendum est "facile" de ma part car très actuelle mais ce problème n'est pas local ou régional : il est national.

"Je n'ai que faire de mon avis"

Deux affaires, différentes sur le fond mais qui pointe la même chose. Nous sommes dans un pays qui réclame du changement sans le vouloir. Le changement est une chose perturbante, qui bouscule les habitudes. Nous estimons nos politiques "pourris" mais nous ne souhaitons pas les changer (dites pas le contraire, on voit les mêmes têtes depuis des années...). Et comment voulez-vous être entendus sans donner votre opinion quand on vous la demande ? Nous avons une vision d'un monde politique qui possède une grosse inertie, mais nos politiques ne peuvent qu'avoir la même vision des citoyens : des gens qui s'en foutent. C'est un cercle vicieux. Nous reflétons aux politiques une image qui n'est elle même pas bonne. Comment voulez-vous...?

C'est un schéma qui existe dans notre beau pays et dans d'autres certainement. On peut quand même voir que le cercle, dans des cas plus extrêmes peuvent être rompus : c'est le cas des révolutions Arabes. Des gens se sont soulevés brusquement contre leurs dirigeants estimant qu'ils ne reflétaient plus l'image qu'ils souhaitaient.

Je ne lance pas un appel à la révolution, nous sommes encore bien loin des régimes autoritaires que certaines révolutions ont renversé ou bousculé. J'appelle par contre à un soulèvement, massif, des citoyens français. Nous avons la possibilité de donner nos opinions, de nous prononcer sur certains débats. C'est à ces occasions que nous devons dire ce que l'on a à dire. Je suis consterné de voir avec quel mépris nous "utilisons" notre démocratie.

Et oui...l'indignation n'est pas bien loin...

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